Ce mois-ci on quitte Paris pour visiter le musée d’arts de Nantes qui a ouvert en juin après une longue période de fermeture pour travaux. Et cela valait le coup d’attendre ! Une très riche collection allant du XIIIe au XXe siècle dans un écrin du XIXe siècle enrichi d’un cube, ajout architectural contemporain contenant les collections de son temps. Impossible de ne pas ravir ses yeux avec ce panorama artistique qui n’a rien à envier aux musées parisiens.
Les artistes locaux : le dandy James Tissot et le graveur Jean-Émile Laboureur
Deux célèbres artistes locaux trouvent naturellement leur place dans la collection.
Jacques-Joseph Tissot qui anglicisa son nom en allant travailler en Angleterre pour fuir la Commune de Paris, et légua plus de 900 œuvres au musée. Artiste plus tardif, Jean-Émile Laboureur plutôt connu pour ses gravures et ses illustrations, s’illustre dans un tableau coup de coeur de notre visite en recréant le tangage du bateau le ramenant en France après un séjour en Amérique avec des lignes pré-cubiques.
J. Tissot – quatre eaux-fortes – legs James Tissot – 1904 / J-E. Laboureur – Le roulis transatlantique – 1907
Un panorama de l’histoire de l’art ponctué de chefs d’oeuvre
Les paysages animés de Brughel, des morceaux de peinture de Rubens, le portrait de Madame de Sennones d’Ingres, les Cribleuses de blé de Courbet, une composition multicolore de Delaunay, une décomposition de Kandinsky … Que de maîtres et de chefs d’oeuvre à voir ! On lie l’utile à l’agréable, la richesse des collections permettant de réviser son histoire de l’art.
La création contemporaine à côté des maîtres classiques et modernes
La nouvelle extension du musée, le cube, accueille sur quatre niveaux peintures, vidéos, installations et photographies contemporaines où l’on peut admirer une oeuvre d’Anish Kapoor, une installation de Boltanski, un collage de Villeglé ou un personnage de Duane Hanson. Le patio mettait lui aussi en avant l’art contemporain lors de notre passage, en accueillant une installation de l’artiste autrichienne Suzanne Fritscher. L’installation réalisée pour cet espace du musée autour des thèmes de l’air, de la lumière et du temps, invitait le visiteur à se déplacer dans un labyrinthe formé de rideaux de fils transparents permettant de suspendre le temps pour se déplacer avec prudence et réflexion dans l’oeuvre.
Le petit plus du musée : le restaurant du chef Éric Guérin situé au rez-de-chaussé, pour finir la visite les yeux et le ventre repus.
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