Yellow Peacock vous propose aujourd’hui de partir à la découverte des arts africain. Un architecte français, amateur d’art a accumulé une multitude d’objet d’art allant de la statuette traditionnelle aux célèbres masques pour les rituels sacrés. Cette collection nous invite à voyager à travers le temps et les diverses civilisations africaines.
Vu des lots n°126, n°127, n°128 de la vente AFRIQUE-ASIE
Dès le XXème siècle, les occidentaux ont été fascinés par l’épuration et la simplicité des formes de l’art primitif. Picasso, Fautrier, Brassaï ou encore Zadkine, pour ne citer qu’eux, s’en sont inspirés.
La ressemblance entre les sculptures de Zadkine et ce masque de style Fang du XXème siècle est notamment frappante, on peut se demander dores et déjà pourquoi un tel attrait pour ces arts primitifs et notamment pour les masques africains ?
Lot n°87 de la vente AFRIQUE-ASIE Bouddha,Ossip Zadkine, bois doré,1919
Masque de style Fang, bois sculpté,
XX ème siècle, Gabon
Mise à prix 110 euros
Une partie de réponse peut-être donnée par Michel Leris, éthonologue français,
« Mystérieux par nature puisque leur rôle immédiat […] est de montrer en action des êtres ambigus, à la fois images et réalités, les masques sont en étroite relation avec l’initiation »
C’est l’empreinte spirituelle de ces masques qui éveille la créativité des occidentaux. La période de trouble découlant de la Grande Guerre avait ébranlé la foi et la créativité des artistes qui ne voyaient plus aucune possibilité de créer. Ils se sont alors intéressés aux civilisations dites primitives afin de découvrir de nouvelles sources d’inspiration. L’essence même du masque est alors un moyen de parvenir à créer un pont entre le monde magico-religieux et le monde réel ; autrement dit entre le monde des morts et des vivants.
La civilisation Fang qui occupe depuis le XIXème siècle une partie du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Cameroun. Les masques sont l’apanage d’une pratique initiatique masculine réalisée par des associations secrètes dont la plus importante est le Byeri.
Masque, « Ngil », Fang, région de Kango,République gabonaise, XIXe siècle, Coll. Denver Art Museum • © Denver Art Museum
Lot n°87 de la vente AFRIQUE-ASIE Masque de style Fang, bois sculpté, XX ème siècle, Gabon
Mise à prix 110 euros.
Plusieurs auteurs s’accordent à dire que le Byeri était un culte ancestral permettant d’établir un lien permanent entre les vivants et les ancêtres. Même si il reste encore certaines incertitudes sur la pratique de ce culte, la statuaire du Byeri est très connue et prisée du marché de l’art occidental et des musées. Ces masques Ngil sont très reconnaissables sur le plan esthétique : un front large surmonte un visage triangulaire avec un long nez dont l’arrête se divise en deux arcades sourcilières arrondies, sous lesquelles se logent les étroites fentes des yeux.
À travers cette collection riche en histoire découlant des goûts d’un passionné, Yellow Peacock vous permet de créer votre propre pratique initiatique au monde spirituel à partir du lundi 28 janvier à 14h.
Catalogue de la vente du 28 janvier 2019 – 14h consultable ici