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Victor Gabriel Gilbert, peintre de la Belle Époque

Nous présentons en vente le 15 juillet 2020 sur Drouot Online une rare esquisse du peintre Victor Gabriel Gilbert (1847-1933), artiste dépeignant la vie parisienne de son temps. L’occasion de revenir sur la carrière de cet artiste méconnu du grand public.

Né à Paris dans une famille modeste le 13 février 1847, Victor Gabriel Gilbert, n’est pas promis à une grande carrière d’artiste peintre. Il est prédestiné à suivre le chemin de son père, charpentier pour les manufactures Pleyel et Wolf. Pendant son enfance, on lui découvre une santé fragile et celle-ci l’empêche de poursuivre la même carrière que son père. Néanmoins, ce jeune garçon n’est pas dépourvu de talent, et montre une certaine appétence pour le dessin, sa famille le pousse dans cette voie. N’ayant pas les moyens financiers pour l’inscrire à l’École des Beaux-Arts, il sera placé dés l’âge de 13 ans comme apprenti chez Louis Adan, peintre et décorateur. Afin de se perfectionner, il prendra également des cours du soir sous la direction du Père Levasseur, à l’École de la Ville de Paris. 

Dès ses débuts au Salon, probablement influencé par ses maîtres, le jeune peintre âgé de 26 ans montre un goût prononcé pour le naturalisme et se tourne très rapidement vers la peinture de genre. Témoin de son temps, Victor Gilbert s’applique à reproduire la vie parisienne durant la Belle Époque. Il s’intéresse tant aux mondanités qu’à la classe ouvrière, des travailleurs des Halles aux marchés de Paris et de Province.

De gauche à droite : Le bal ou une soirée élégante par Victor Gabriel Gilbert, vers 1890, Collection Particulière / Le Carreau des Halles, Victor Gabriel Gilbert vers 1880, Musée Malraux, Havre

Les critiques de l’époque louent ses qualités d’artiste « La peinture de Victor Gilbert chante le travail au grand jour (…) elle n’exalte que les labeurs honnêtes. Elle est vivante et bien moderne, pleine d’exubérance et de force, avec des raffinements et des délicatesses de tons d’une habilité et d’une souplesse qui sentent la maîtrise.»

C’est grâce au support financier du marchand d’art d’Eugène Boudin et de John Barthold Jongkind, le Père Martin, dont la boutique de la rue Laffitte était un centre artiste depuis les années 1850, que Victor Gilbert peut enfin vivre de son art. Le Salon de 1875 sera le tournant décisif de sa carrière, son Portrait de Madame M. lui permet d’arrêter définitivement son travail de peintre décorateur.

Victor Gilbert dans son atelier, vers 1885-1890, photographie anonyme, Frick Collection, New York

Au cours des années 1880, son travail sera diffusé à large échelle du fait de son étroite collaboration avec la maison d’édition Goupil & Cie qui reproduit ses peintures en chromos photogravées. On retrouve également sa signature dans les colonnes de L’Illustration entre 1884 et 1914. Dans le numéro du 22 novembre 1884, deux illustrations en pleine page évoquent la question de l’ère industrielle et notamment de la fabrication du pain avec en vis-à-vis Le pétrissage à la main et Le pétrissage mécanique.

LOT 46 – Victor Gabriel GILBERT (Paris 1847 – 1933). Maternité, Joie maternelle, esquisse de son tableau exposé au Salon 1907. Huile sur panneau. Signée en bas à gauche Victor Gilbert. 

Notre esquisse représente l’un des sujets préférés de Victor Gabriel Gilbert, les marchés, lieu incontournable de la Belle Époque où de nombreux petits cabanons marchands envahissaient les trottoirs parisiens. Le peintre déclinera dans plusieurs tableaux le même étal de maraîcher comme nous le montre notre esquisse ou encore le tableau Précautions réalisé dans les années 1880.

Il semblerait que l’esquisse présentée en vente soit celle du tableau Joie Maternelle exposé au Salon de 1907, malheureusement nous n’avons pas d’illustration de ce tableau à ce jour.

Cette douce esquisse vous permettra de rentrer dans l’intimité de la création du peintre, les traits furtifs, le cadre resserré nous emportent au coeur même du marché. Il ne manque que les odeurs pour s’y croire !

Retrouvez la dans notre vente APPARTEMENTS PARISIENS & MAISON DE CAMPAGNE, le 15 JUILLET.

Par Alice Valnet

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