Aspect le plus connu de l‘art antique, la sculpture grecque et romaine continue de passionner, comme peut en témoigner la présence régulière de ce type d’objets lors de ventes aux enchères, ainsi que leur présence importante dans les diverses collections muséales.
Notre vente live Antiquité à nos jours : œuvres choisies – Suivi de bijoux, montres et or du 9 novembre , présentera une sculpture acéphale romaine datée du Ier siècle. Ce lot fournit alors une occasion de rappeler les caractéristiques de cet art.

Si la statuaire romaine se caractérise en grande partie par la copie de la statuaire grecque, dont il n’est conservé que peu d’exemplaires et qui nous est connue pour partie grâce à ces copies romaines; cela n’a pas empêché la reconnaissance d’un art antique romain à part entière, dans lequel les caractéristiques et canons de l’art statuaire grec sont retrouvés mais cette fois-ci réinterprétés pour servir la vision romaine de l’art.
Car si l’art grec recherche la perfection et la beauté de leurs modèles, pour les romains l’art doit se voir justifier par une utilité sociale et morale.

Musée du Louvre-Lens
Photo : © Musée du Louvre / Philippe Fuzeau 2012
Une telle vision se retrouve notamment au Ier siècle dans les portraits, une des grandes catégories de l’art statuaire romain. On y retrouve un plus grand réalisme que dans l’art grec, avec une volonté de représenter l’homme et ses valeurs, comme la gravité, l’autorité et la dignité.
Ce sont des caractéristiques que l’on retrouve notamment dans les statues d’empereurs et de généraux militaires victorieux, servant alors un but de propagande politique et militaire.
D’ailleurs, le lot présenté lors de la vente live du 9 novembre représente un général victorieux cuirassé, ou un dieu.
Cette sculpture représente un torse acéphale, c’est à dire sans tête, celle-ci ayant du être enchâssée. La figure est représentée debout en contrapposto. Il s’agit d’une position apparue à la fin du VIème siècle avant J.C. dans la sculpture grecque, dans laquelle le poids du corps ne vient reposer que sur l’une des jambes, la deuxième se retrouvant fléchie, et dans laquelle la ligne des épaules vient s’inverser par rapport à celle du bassin. Cette posture témoigne d’une connaissance approfondie de l’anatomie, et permet de donner à la statue une plus grande fluidité et souplesse, renvoyant une impression d’ensemble de mouvement.
Venez retrouver ce lot dans notre catalogue en ligne !
Plus d’info : Vente aux enchères live du 9 novembre par Maître Diem Crenais; commissaire-priseur sur Affaire conclue, catalogue visible sur Drouotdigital.
Par Bérénice Riboud
Sitographie :
Consulté le 31 octobre 2022. URL : https://htdeco.fr/fr/blog/sculpture/les-sculptures-romaines-antiques
Consulté le 31 octobre 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/reproduction-des-oeuvres-d-art-les-copies-dans-la-sculpture-antique/3-les-copies-d-epoque-imperiale/
Consulté le 31 octobre 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/portrait/
Consulté le 31 octobre 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/rome-et-empire-romain-l-art-romain/2-l-art-de-la-nobilitas/
Consulté le 31 octobre 2022. URL : https://www.grandpalais.fr/fr/article/la-sculpture-grecque-et-romaine-antique